Les auditeurs d’aujourd’hui retiendront bien sûr la loufoquerie et la drôlerie de l’ensemble mais maints détails leur échapperont. Ainsi le navire sur lequel les héros font route s’appelle le Carmen Tessier. Cette Carmen là était des plus connues à l’époque puisqu’elle tenait une chronique quotidienne dans France-Soir, lequel ira jusqu’à diffuser 1 million d’exemplaires et n’avait rien à voir avec l’ombre qu’il est devenu. Bref, toujours est-il que cette chroniqueuse, femme du préfet de police de Paris, intitulait ses papiers «potins de la commère».
C’était en quelque sorte l’Hedda Hopper française, la méchanceté en moins et l’humour en plus. Du coup, le périple maritime prend davantage de relief dans certains dialogues ou encore l’apparition d’un sous-marin de poche baptisé … «Cafteur». Tout comme l'un des lieux (fictifs) où se déroule l'action qui est Port-Jaboune, une référence à Jean Nohain (1900-1981) alors présentateur vedette et dont le surnom était justement Jaboune. Dans la même mesure la rue du colonel Canetti renvoie à Jacques Canetti producteur de spectacles et découvreur de talents. Jacques Brel, Georges Brassens, Serge Gainsbourg mais aussi Robert Lamoureux, Dac et Blanche, Fernand Raynaud et bien d'autres firent un bout de chemin avec cet homme Protée.
Bref, le feuilleton est ainsi truffé de références qui avec le temps s’estompent de plus en plus. Avis aux historiens !