Ce lundi 15 octobre 1951, il est 1h10. à l'époque la notion de 13 heures, 14 ou 22 heures n'est pas vraiment rentrée dans les têtes, il est une heure ou deux heures de l'après midi ou bien encore dix heures du soir.
Bref, ce lundi il est 1h10 et le journal parlé (comprendre les informations) vient de s’achever sur la Chaîne Parisienne. Commence alors un feuilleton délirant dont le titre est devenu Malheur aux Barbus et qui durera 213 épisodes pour se terminer le jeudi 19 juin 1952.
Les nouvelles qui suivent informations sont assez effrayantes puisqu’on apprend que 643 barbus viennent de disparaître et que désormais tous ceux qui portent barbe, collier ou même bouc ne sortent plus dans la rue sans leur cache-nez. L’heure est grave.
Derrière toutes ces disparitions se cachent le sinistre Edmond Furax que seule sa compagne, et encore, peut tenter de calmer. Elle lui fait régulièrement des reproches sur sa cruauté et s’entend régulièrement répondre un lancinant : «C’est pour ça que tu m’aimes, Malvina». Derrière Malvina se cache la voix de Jeanne Dorival. Comme beaucoup de comédiens de l'époque, la radio, les planches et les doublages l'accaparent davantage que le cinéma. Elle ne tournera d'ailleurs qu'un seul film en 1951 : Nuits de Paris. En revanche, c'est elle que vous entendez dans le rôle de Maléfique, la sorcière de la Belle au Bois Dormant de Walt Disney.
Font face à Furax, les fameux détectives Black & White (Dac & Blanche), le commissaire Socrate (Maurice Biraud), l'inspecteur Euthymènes (François Chevais), le professeur Merry Christmas et sa fille Carole (joués par le père et l'épouse de Francis). Tout ce petit monde essaie de déjouer les plans du génie du crime, le poursuivant sans relâche dans la France entière et croyant le tenir quand Furax se réfugie sur Benbecula, une île des Hébrides.