Né à Chalons sur Marne (aujourd’hui Chalons en Champagne) Pierre Dac commence à se faire connaître sur les scènes des cabarets parisiens à partir de 1922. Les Noctambules, La Lune Rousse, le Caveau de la République accueillent ce comique à l’humour décalé, empli de non-sens et d’absurde qu’il qualifie de loufoque.
C’est l’une des premières contributions de Pierre Dac à la langue française puisqu’il met à la connaissance de tous, ce mot tiré du louchebem qui veut dire fou. Il faut dire que le père de Pierre était boucher et connaissait l’argot du métier.
Mais ce n’est pas la seule contribution de l’humoriste à la langue française. Les schleus désignant les Allemands, c’est lui. Cette fois c’est le nom d’une tribu berbère du Maroc, les Chleuhs, qui donnèrent du fil à retordre aux troupes françaises qui les considéraient comme des sauvages, que le père des loufoques a choisi. Dac estimait ainsi que la sauvagerie se situait davantage dans l’Allemagne nazie que sur les contreforts de l’Atlas.
Le «biglotron», pure invention dacquienne, c’est lui! Le «schmilblick», c’est toujours lui!
Comme quoi on peut être loufoque et lexicographe.